Un grand amour

A l'heure triste de la nuit qui tombe
Il s'en allait
Il s'en allait pleurer sur la tombe
De celle qu'il aimait
Il rester assis longtemps sur le marbre
Et il parler
On voyait l'ombre spectrale des arbres
Qui sur la tombe s'étalait
L'automne craintif dévoilait ses charmes
Mais priait-il ?
Les gris nuages retenaient leurs charmes
Sur le chemin de leur exil
Un soir j'ai entendu cet homme hurler
Il blasphémait
" O mon dieu, pourquoi me l'avoir volé ?
C'est mon bonheur qui t'irritait ?
Elle étai la lumière de mes jours
Et ma mère et ma soeur, mon seul ami
De deux êtres ivre de vie et d'amour
Que reste-t-il ? Un coeur seul qui gémit
Je viens à toi, sois clément Dieu suprême
J'ai mal si fort
Prend pitié, envoie-moi cette nuit même
L'ange qu'on appelle la mort
A l'heure ou les rayons d'un jour nouveau
Chassent la nuit
Il fut trouvé couché sur le tombeau
L'ange était passé dans la nuit
Et quand on l'enterra, sur son tombeau
On écrivit
On écrivit ces mots simple mais beaux
Que lui même nous avait dit :
Et la peine, la souffrance et la peur
Tout passe et s'efface sous la pluie des jours
Quand on aime on peut maîtriser la douleur
Mais l'on ne peut survivre à un grand amour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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